Scandale: Un Gambien se noie dans un canal de Venise, des passants en rigolent

Pateh Sabally détenait un titre de réfugié depuis deux ans. Âgé de 22 ans, le jeune Gambien s'est jeté dans le Grand Canal de Venise, le 22 janvier dernier, dans l'objectif de se suicider, d'après les médias italiens.

Devant des centaines de personnes, dont certaines captaient les images du drame via leur GSM, le réfugié sera parvenu à ses fins dans l'indifférence la plus totale. Pis encore, il est possible d'entendre sur certaines vidéos des passants dire "Afrique, Afrique", "Laissez-le mourir" ou encore d'autres types d'insultes.

Malgré la bonne volonté de certains spectateurs de la scène, qui désiraient se jeter à l'eau, l'homme a fini par couler. Le Corriere del Veneto explique même qu'un maître nageur a tenté d'aller le secourir mais qu'une femme présente sur un des bateaux l'a déconcentré en lui criant que "l'homme faisait semblant".

Alors que des bouées de sauvetage lui avaient été lancées, le jeune Pateh Sabally ne s'en saisira, volontairement, pas.

Une enquête a été ouverte.

Rassemblement à Bruxelles

Un rassemblement aura lieu vendredi à 17h30 devant l'ambassade d'Italie, rue Emile Claus à Ixelles, en hommage au jeune Gambien qui s'est noyé dimanche dans le canal à Venise, devant des centaines de personnes indifférentes, a annoncé à l'Agence Belga le président de l'Association Culture et Progrès (ACP), Dimitri Verdonck, à l'origine de l'initiative.

Un rassemblement d'hommage est également prévu à Venise vendredi et une enquête a été ouverte par le parquet. Celle-ci doit être approfondie et les témoins doivent être poursuivis pour non-assistance à personne en danger, réclame M. Verdonck.

Les faits "en disent long sur la société actuelle, au sein de laquelle la parole raciste se libère partout", dénonce le président d'ACP. "La gestion dramatique de la crise des migrants y est pour beaucoup, et les partis d'extrême droite et apparentés ont une responsabilité."

"Il est urgent d'aller au-delà des déclarations d'intention, la société civile doit se lever contre la montée des extrémismes partout en Europe. Les démocrates et partisans des droits de l'homme doivent se faire entendre. Les nombreux Africains que je côtoie dans le cadre de mes activités ressentent tous le racisme et un profond sentiment d'insécurité en Europe", déplore M. Verdonck.


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