Russie : une trentaine de manifestants d’opposition arrêtés Í Moscou
Une semaine après de grandes manifestations contre le pouvoir, un rassemblement bien moins important a été rapidement dispersée par la police.
Une semaine après l’interpellation de centaines de personnes lors d’un rassemblement pour dénoncer la corruption à Moscou, la police russe a interpellé 29 personnes, dimanche 2 avril, pour 'infraction à l’ordre public', selon l’agence de presse Interfax. Des agences de presse, Reuters et AFP, parlent d’entre 20 et 30 interpellations par des policiers en civil et en uniforme, alors que la foule d’une centaine de personnes tentaient de se rendre au Kremlin.
La place Pouchkine, un lieu de rassemblement habituel pour l’opposition, était fermée, dimanche, et la place Rouge était bouclée, les piétons ne pouvant y accéder qu’en passant par des détecteurs de métaux sous le contrôle de la police.
Selon l’organisation OVD-Info, spécialisée dans la surveillance des manifestations en Russie, ce sont au moins 32 personnes qui ont été interpellées dimanche, dont au moins quatre mineurs. Parmi elles figure notamment Pavel Diatlov, 16 ans, qui est devenu un symbole médiatique du mouvement après avoir été pris en photo, la semaine dernière, grimpant sur un lampadaire.
La manifestation avait été organisée précipitamment sur les réseaux sociaux via des messages anonymes. Alexeï Navalny, principal opposant à Vladimir Poutine actuellement en prison pour n’avoir pas obéi à la police lors de la manifestation le 26 mars, a nié tout lien avec ces nouvelles protestations, selon sa porte-parole, Kira Iarmych.
Au total, seule une petite centaine de personnes étaient présentes dans le centre de Moscou, soit une mobilisation très faible par rapport à celle de la semaine dernière, la plus importante de ce type en Russie depuis les grandes manifestations de 2011-2012. A Novossibirsk, elles étaient environ 400, ce 2 avril. Le 26 mars, des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue dans toute la Russie pour dénoncer la répression et la corruption du régime russe.
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters