Le port de la cagoule chez les policiers autorisé 'Í titre exceptionnel'
Pour des raisons de sécurité, les policiers pourront désormais porter une cagoule "à titre exceptionnel" pour des opérations autres que terroristes. Une revendication portée depuis longtemps par certains hommes de terrain.
C'est une revendication qui se faisait de plus en plus présente au sein des forces de l'ordre. Le 9 mars dernier, la Direction générale de la police police nationale (DGPN) a diffusé une note interne sur 'la doctrine d'emploi du port de la cagoule', selon Le Parisien, qui a pu consulter celle-ci.
Selon cette note, pas moins de 80 000 exemplaires -dont les deux tiers seraient déjà parvenus aux services- ont été commandés, même si le 'principe général des interventions policières demeure "le travail à visage découvert"', est-il précisé. Et dans tous les cas, chaque fonctionnaire de police, cagoulé ou non, sera toujours dans l'obligation d'afficher son numéro de matricule.
Un usage 'exceptionnel'
Dans quelles conditions cette cagoule noire, ne laissant visible que le regard, pourra-t-elle être portée? Le ministère de l'Intérieur prévient, rapporte Le Parisien : la cagoule ne devra être utilisée par les fonctionnaires de police qu'à titre exceptionnel'.
Autrement dit, son usage sera réservé à des missions très spécifiques comme les interventions en lien avec le terrorisme, la radicalisation, le grand banditisme ou encore l'escorte de détenus sensibles. Enfin, afin de ne pas effrayer les enfants, les agents chargés de les prendre en charge lors de perquisition ne seront pas autorisés à se couvrir le visage.
Une demande croissante
Cette autorisation du port de la cagoule permet de conserver lors des opérations l'anonymat des forces de l'ordre, de plus en plus exposées aux clichés ou aux vidéos réalisées à partir de smartphones. Depuis l'attentat de Magnanville, en juin 2016, les forces de sécurité réclamaient des mesures afin d'être mieux protégées sur les questions ayant trait à la divulgation de leur identité.
'Il a fallu ce drame pour que l'on débouche sur un plan sécurité publique allant vers une plus grande anonymisation des procès-verbaux des fonctionnaires(, observe ainsi Benoît Barret, secrétaire national adjoint du syndicat Alliance, dans le quotidien. Le lundi 13 juin, un couple de policiers avait été assassiné à son domicile, par un jeune homme de 25 ans ayant prêté allégeance à Daech.