Promesse d’avenir !

Le premier tour de l’élection présidentielle a délivré son verdict, ce sera Macron contre
Le Pen.

Je commencerai par quelques précisons. On nous disait que nous ne serions pas à
l’abri d’une surprise. Sans doute que cette surprise vient finalement des sondages
eux-mêmes et de leur fiabilité. A peu de chose près les sondages des 15 derniers
jours donnaient le résultat enregistré le soir du 23 avril. Seul les chiffres de la
participation ont été un peu plus élevés que les prévisions, soit 77,77% mais qui
demeurent cependant inférieurs à ceux de 2007 et 2012.

On notera également que le pourcentage du FN (21,30%) est finalement plus faible
que celui auquel on pouvait s’attendre bien qu’en nombre de voix il atteigne un record
(7 679 493 voix). Le résultat très faible de Benoît Hamon (6,36% et 2 291 565 voix)
traduit l’échec retentissant du PS sur fond de dynamitage interne.
Quant à F. Fillon (20,01% et 7 213 797 voix), tout en se situant sur le haut de la
fourchette des estimations, il ne parvient pas à se qualifier pour le second tour et avec
lui c’est LR qui est mis hors jeu au moins momentanément, les législatives pouvant
venir modifier cette tendance.

S’agissant de E. Macron bien qu’arrivé en tête du premier tour, cela ne règle rien et
surtout ne dissipe pas les craintes que l'on peut légitimement avoir face à un homme
dont la politique sera directement dictée par les marchés financiers. A ce propos, il est
important de souligner que s'il est élu au second tour, il sera un président dont le
socle électoral réel ne sera que de 24,01% et de 8 657 326 voix, ce qui représente
une très faible assise électorale et populaire risquant de placer le pays dans une
période d’instabilité politique encore jamais connue depuis le début de la 5ème
République.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, il réalise un résultat remarquable (19,58 % et
7 060 885 voix) le reléguant à 150 000 voix près en quatrième position. Ce vote traduit
une exaspération de la population en même temps qu'une recherche de solutions de
gauche à la crise, sur fond de dynamique naissante ayant vu une partie de la
jeunesse et de l’électorat populaire reprendre le chemin des urnes. Il reste à donner
corps à cet espoir naissant et à construire sur la base des chantiers ouverts des
réponses au niveau des défis auxquels la société tout entière est confrontée. Il s’agit
maintenant d’accoler à la volonté de résistance affichée, la force de propositions de
transformations radicales des modes de production et de gestion (de la cité aux
entreprises, des banques de dépôt à la BCE, de l’organisation territoriale
au renouveau des services publics).

Car si ce résultat est encourageant, il ne doit pas masquer la réalité d’une gauche qui
électoralement atteint aujourd’hui tout juste les 28%. C’est pourquoi collectivement,
nous ne devons pas manquer les étapes prochaines qui nous attendent.
Tout d’abord la mobilisation du 1er Mai à laquelle tous les communistes doivent
participer, porteurs de leurs propositions. Puis le second tour de la présidentielle où
notre boussole est de faire barrage à Marine Le Pen sans aucune illusion sur Macron
et surtout sur le programme politique qu’il propose.

Puis les législatives avec nos candidates et candidats du PCF qui auront le double
avantage d’avoir participé à recréer un espoir à gauche en contribuant avec leur parti
au résultat de J-L. Mélenchon et d’incarner une volonté inébranlable de porter les
aspirations populaires et de construire à partir de celles-ci de véritables réponses de
gauche pour enfin changer la vie !

Jean-Marc DURAND
Secrétaire départemental de la FD PCF DRÔME


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