Al Ghouta, Khan Cheikhoun : accusation de complotisme, et stratégie de manipulation des masses pour légitimer l'ingérence collectiv

En ce début du mois d'avril 2017, le gouvernement syrien refait l'objet de graves accusations concernant l'utilisation d'armes chimiques contre sa population, tout comme en août 2013.  Ceci a pourtant conduit en 2014 à un accord supervisé par l'OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) conduisant à la destruction de l'arsenal chimique syrien. Un article du Figaro en date du 6 janvier 2015 relate les faits et confirme que selon le porte-parole de l'OIAC, Malik Ellahi, "L'arsenal » a été détruit à 100%. « Au total, 1300 m3 d'armes chimiques ont été saisies en Syrie, dont du gaz moutarde et du sarin." Il est donc très étrange que la Syrie puisse refaire l'erreur qui lui a coûté de graves sanctions du monde diplomatique international.

En 2013, l'ONU avait reconnu que les tirs de mortiers chimiques venaient des zones rebelles. Ce qu'il faut savoir, c'est que les informations des médias mainstream en occident proviennent principalement de deux sources dites "fiables". Tout d'abord, l'OSDH, Observatoire syrien des droits de l’Homme, situé à Londres, dispose de contacts sur place et est en charge de chiffrer le nombre de victimes. Il est présidé par Ramy Abdelrahman ou Oussama Ali Suleiman, de son vrai nom, connu dès ses débuts comme étant un activiste et un opposant du régime syrien.
Ensuite les Casques blancs, eux aussi, sont présentés comme une ONG (Organisation non gouvernementale) très présente sur le terrain et venant en aide aux civils. Pourtant, de nombreux syriens interrogés sur place prétendent ne les avoir jamais vu. Plus grave, de nombreuses vidéos circulant sur le net montrent clairement les Casques blancs simulant de ‘fausses’ scènes de sauvetage de civils. Il est donc très difficile de savoir exactement qui a gazé les civils syriens.

La réaction de Trump a été vivement critiquée, en France mais aussi ailleurs. Certains politiques français ne comprennent pas pourquoi cette rapidité de sanction. La Russie et l'Iran ont tout de suite réagi. "Les États-Unis ont attaqué le territoire souverain de la Syrie. Nous qualifions cette attaque de violation flagrante de la loi internationale et d'acte d'agression", a déclaré le représentant de Moscou à l'ONU, Vladimir Safronkov, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité consacré à la frappe américaine. Et l’Iran accuse les États-Unis d'utiliser de "fausses allégations" pour attaquer la Syrie. "Les États-Unis ont aidé Saddam Hussein (l'ancien président irakien) à utiliser des armes chimiques contre l'Iran dans les années 1980 », a déclaré sur Twitter le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Par la suite, ils ont utilisé de fausses allégations concernant les armes chimiques, d'abord (pour attaquer l'Irak) en 2003 et maintenant la Syrie.

Il est très étonnant de voir comment le président Trump a sanctionné aussi rapidement la Syrie pour une présumée attaque chimique sur sa population alors que Trump déclarait " ne plus vouloir faire des Etats-Unis les gendarmes du monde". En effet, aux États-Unis, le président ne peut pas décider d'une action militaire sans l'aval du Congrès. Trump a donc violé la Constitution américaine.

Selma Ajam


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