113 jours de lutte pour la liberté
La liberté, c’est l’absence de mur. Certains sont inébranlables et se contournent. D’autres se brisent.
Et pour autant, la liberté n’a pas de prison. Elle ne se séquestre pas. On peut être libre au fond d’une cellule justement parce que la notion de liberté ne s’emprisonne pas. Et les fers forgés pour contraindre, les fers qui réduisent à l’esclavage, ne sont qu’un mirage. Ils entravent le corps mais étendent le pouvoir d’action de la notion même de liberté. On peut enfermer un oiseau dans une cage. Arrêtera-t-il de chanter pour autant ? Et c’est pourquoi il existe un lien intime entre la liberté et la mort. Car une personne prête à mourir est parfaitement libre : personne ne peut la contraindre car les menaces restent sans effet sur elle.
Et c’est le cas de Nuriye Gülmen et de Semih Özakça. 233 jours de résistance. 113 jours de grève de la faim. 37 jours de détention. Car ils ont fait le choix de se battre pour la justice au péril de leur vie. Mais ils restent libres. Libres de combattre, libres de résister et leur ultime liberté est de mourir pour vaincre. C’est leur choix, c’est leur courage, c’est leur dignité.
Alors oui, peut-être qu’une fois encore, le despotisme aura l’illusion de gagner car la fin inéluctable de ce combat se produira peut-être. Mais aucun pouvoir, aucun dictateur ne pourra jamais effacer chaque instant de leur lutte, ni aucun de leurs sourires. Ces sourires qu’on s’évertue à éliminer à tout prix, ils resteront à jamais gravés dans les mémoires et les cœurs. Et ce qui aura tenté d’être éradiqué prendra alors un essor incontrôlable pour l'oppresseur. Et telle chaque note du chant de l’oiseau en cage qui s’envole à travers les barreaux, chaque sourire deviendra le symbole même de leur combat et de leur liberté absolue qui aura consisté à offrir leur vie pour un droit inaliénable : la liberté.
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#nuriyevesemiheözgürlük
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Dogan Presse