En Solidarité avec les Foctionnaires Nuriye Gͼlmen et Semih Í–zakça en Grève de la Faim et emprisonnés en Turquie
Le communiqué de presse Collectif de Strasbourg Marche pour la Justice en Turquie
En Turquie, Nuriye Gülmen et Semih Özakça font partie des milliers de fonctionnaires démis de leur fonction. Nuriye et Semih sont en grève de la faim pour demander leur réintégration depuis le 9 mars et ont été emprisonnés le 22 mai.
Depuis le putsch raté de juillet 2016, plus de 150000 salariés du secteur public licenciés par des décrets politiques arbitraires ont sombré dans la précarité totale : ni indemnité de chômage, ni aide sociale, perte de leurs droits à la sécurité sociale. Sans possibilité de travail dans le privé, interdits de voyager à l’étranger, ils se retrouvent socialement marginalisés, stigmatisés. Plongé dans le désespoir, 55 d’entre eux ont mis fin à leurs jours depuis le début de la répression et 47000 personnes ont été emprisonné.
Nuriye, académicienne, enseignait à l’Université de Selçuk de Konya, et Semih était instituteur dans la région de Mardin. Ils ont commencé à manifester dans les rues d'Ankara en novembre 2016, malgré les gardes à vue et les violences policières qui n'ont jamais cessé. Ils avaient commencé leur appel à la résistance devant le monument des droits de l’Homme situé sans la rue de Yüksel Caddesi à Ankara pour demander leur réintégration.
Dans un contexte où le régime d’Erdogan cumule les atteintes aux libertés,
aux droits fondamentaux humains, aux violences policières, aux libertés syndicalistes bafoués, l'emprisonnement de journalistes, sous état d’urgence, et dans un cadre où la justice est aux ordres du pouvoir, ces deux professeurs ont obtenu le soutien d’autres fonctionnaires, syndicats, de l’ensemble des opposants au régime d’Erdogan.
Figure de résistance, ils ont été emprisonné le 22 mai et toujours en grève de la faim avec un état de santé critique pour chacun.
Autorisés à leur rendre visite leurs parents se sont émus de leur état car en effet Nuriye pèse 44kg, et Semih pèse 66 kg est en chaise roulante, peine à s’exprimer.
Leur résistance est emblématique de la situation des opposant-es en Turquie. Ils demandent :
La fin des licenciements arbitraires
La fin de l’état d’urgence
La réintégration des droits sociaux des chercheurs/ euses universitaires (ÖÄŸretim Üyesi yetiÅŸtirme Programı)
Nous appelons à la solidarité internationale et soutenons l’appel de NURIYE GÜLMEN et SEMIH ÖZAKÇA.
Strasbourg, le 14 juillet 2017
Collectif de Strasbourg
Marche pour la Justice en Turquie