Kabylie : actions pour les passeports bloqués
Des citoyens kabyles attendent depuis près de trois ans, la délivrance de leurs passeports. Cet état de fait, totalement arbitraire, reste sans explications de la part de l’administration algérienne. Des actions pacifiques vont donc être menées de façon à revendiquer le droit fondamental de chacun à la liberté de circulation spécifié dans l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), déclaration ratifiée par l’Algérie. Un rassemblement aura lieu le mardi 5 février 2019 à 11 heures devant le portail de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.
Le 21 janvier, un Collectif des citoyens kabyles privés de leurs passeports ont rendu publique la déclaration ci-dessous. “Nous dénonçons cet état de fait et nous nous indignons du piétinement de notre droit”, déclarent-ils.
« Nous entamons la troisième année depuis le blocage de nos passeports, une situation sur laquelle nous ne pouvons plus nous taire.
En effet, l’administration algérienne n’a même pas pris la peine de répondre aux courriers que nous lui avons adressés à maintes reprises pour avoir des explications sur ce blocage. Nous avons rendu l’affaire publique à travers des déclarations envoyées à la presse, malheureusement la sourde oreille continue à l’égard de nos demandes. Nous dénonçons cet état de fait et nous nous indignons du piétinement de notre droit.
Comme annoncé dans nos précédentes communications, où nous avons déclaré que des actions seront menées, nous allons investir la rue pour protester de manière pacifique sur cette violation de notre droit, au mépris de toutes les lois et réglementations. Nous sommes des militants politiques et nous l’assumons pleinement, nous militons dans un cadre pacifique et démocratique légitime, nous n’allons jamais accepter que ceci soit un prétexte pour qu’on soit dépossédé de nos droits par des décisions occultes d’où qu’elles viennent. Nous allons organiser ce rassemblement, le 05 février à 11h au niveau de l’université de Hasnawa, pour dénoncer ce dépassement, et nous informons l’opinion public que ça sera le premier d’une série d’actions pacifiques que nous mènerons jusqu’à recouvrement de notre droit. Nous rappelons que la liberté de circulation est un droit fondamental bien spécifié dans l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’homme(DUDH).
Pour cela, nous tenons à exiger que notre droit soit respecté comme indiqué dans ladite déclaration ratifiée par l’Algérie, autrement, nous sommes dans le droit d’avoir une réponse motivée par l’administration compétente ou la justice. Sur cette dernière, en parallèle des actions que nous mènerons sur le terrain, nous informons que nos dossiers sont au niveau de nos avocats afin d’entreprendre une action légale.
Cependant, nous appelons l’ensemble de la société civile à être solidaire, car dans des moments pareils, seule la convergence des efforts peut venir à bout de cette violence administrative. Nous traversons une période très dure en matière de droits fondamentaux, les abus en la matière sont nombreux et ils ne cessent de s’accroître dans divers secteurs.
Des journalistes emprisonnés, des militants harcelés de manière permanente et des citoyens anonymes subissent les affres de l’injustice dans leur quotidien. Seule la solidarité est capable de créer un front uni contre cette chape de plomb. »
Rassemblement : mardi 5 février 2019 à 11 h - Université Mouloud Mammeri - Tizi-Ouzou -15000 Algérie - Tél. : +213 (0)26 11 56 51
Dogan Presse Agence