Guerre commerciale, Iran, climat : le G20 de tous les dangers ?

Le sommet G20 qui se tient les 28 et 29 juin à Osaka, au Japon, promet d'être tendu. Plusieurs dossiers épineux devraient être abordés comme le conflit commercial entre Washington et Pékin, les tensions autour de l’Iran ou encore du Venezuela.

Le sommet du G20 qui se tient les 28 et 29 juin à Osaka, au Japon, s'inscrit dans un contexte pour le moins tendu. Conflit commercial entre Washington et Pékin, tensions géopolitiques autour de l’Iran ou encore du Venezuela : les sujets brûlants ne manquent guère.

Dans une interview au Financial Times, le chef d'Etat russe Vladimir Poutine a dévoilé ses attentes quant au sommet d'Osaka : «Je voudrais vraiment que tous les participants à cet événement - et il faut noter que le G20 est, selon moi, le Forum international clé concernant les problèmes du développement de l’économie mondiale - que tous les participants du G20 confirment leur intention d’élaborer des règles communes que tout le monde suivra, et qu’ils montrent leur volonté de renforcer les institutions internationales financières et commerciales.»

La première journée de cet événement sera notamment marquée par la rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain, Donald Trump. Les deux dirigeants discuteront d’un certain nombre de questions bilatérales et régionales. Depuis leur dernière tête à tête à Helsinki, de nombreux chamboulements ont eu lieu : le retrait unilatéral de Washington du FNI, les tensions en Iran et au Venezuela… la liste des dossiers brûlants est longue. «Je veux m’entendre avec la Russie et je pense que nous y arriverons», avait néanmoins déclaré le 19 juin à Fox News, le locataire de la Maison Blanche.

Un réchauffement des relations entre Moscou-Paris ?

Le chef de l’Etat russe rencontrera également Emmanuel Macron. Là, aussi la rencontre permettra aux deux dirigeants d’exposer leur point de vue sur les différentes problématiques d'ordre international. Au-delà de ces thématiques, c'est la relation entre les deux puissances qui est désormais scrutée.

Car celle-ci a été mise à mal – notamment depuis l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron – à coup d'accusations d'ingérence russe, jamais étayées, dans les élections françaises et européennes ou encore de procès en sorcellerie intentés au média français financé par la Russie – RT France – que le gouvernement et le locataire de l'Elysée ne manquent pas l'occasion d'égratigner et de présenter comme une menace.

Si ces sujets sont clivants, il n'en demeure pas moins que des signes d'apaisement ont récemment percé dans les nuages parisiano-moscovites. Le 25 juin, Edouard Philippe a en effet reçu au Havre – ville dont il a été maire – le Premier ministre russe Dmitri Medvedev afin de renouer le fil avec Moscou, tant sur les questions économiques qu'internationales, après plusieurs années de différends et de sanctions réciproques : la première visite d'un membre de premier plan de l'exécutif russe dans l’Hexagone depuis la venue de Vladimir Poutine en 2017.

L'occasion pour les deux hommes d'afficher leur bonne entente et pour le chef du gouvernement français de tenter de tordre le coup aux oiseaux de mauvaise augure. «Ce qu'on entend parfois en France, ce serait l'idée selon laquelle la France et la Russie ne se parleraient pas», avait ainsi relevé Edouard Philippe. Un élan positif alors partagé par Dmiti Medvedev qui soulignait être «convaincu qu'il y a encore des possibilités d'améliorer ces échanges, notamment en impliquant les milieux d'affaires».
Le duel sino-américain occupe déjà le devant de la scène

La rencontre Donald Trump entre et son homologue chinois Xi Jinping, prévue le 29 juin, s'annonce tumultueuse. Des droits de douane en hausse, des «listes noires» d'entreprises à l'index ont dernièrement alimenté la guerre commerciale qui oppose Washington et Pekin. Le récent placement de l'entreprise Huawei, numéro deux mondial des smartphones, sur une liste de sociétés suspectes auxquelles il est interdit de vendre des équipements technologiques de crainte que Pékin ne se serve de ces équipements à des fins d'espionnage, n'a pas contribué à l'apaisement des tentions entre les deux pays.

Le Japon, face à l'épreuve marathon du communiqué final

C’est dans ce contexte international troublé, que le Japon tentera, tant bien que mal, de rapprocher les positions des uns et des autres pour la rédaction d’un communiqué final. Une tâche qui s’annonce ardue en raison notamment des positions peu compatibles des Etats-Unis avec celles des autres pays membres du G20. Une source gouvernementale japonaise a même reconnu «des difficultés pour faire converger ces différences d'opinion» non seulement sur le libre-échange mais également sur la question du climat


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