1er-Mai à Lyon plus de 6000 personnes
A Lyon, on ne veut pas d’un pouvoir qui ferait « semblant de concerter »
#1erMai2022 plus de 6000 à #lyon
A Lyon, le défilé du 1er-Mai à demare de la place Jean-Macé, sous un soleil printanier. « Pour la première fois depuis longtemps, nous constatons un appel intersyndical, sur la base de revendications claires », se félicite Jérémy Ferrer, 30 ans, technicien informatique à la Sécurité sociale.
Le syndicaliste FO prend un café à une terrasse, avant le départ. « Le président mal élu va utiliser son quinquennat pour appliquer son programme antisocial », dit-il, approuvé par Laurent Valla, 35 ans, accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH). L’éducateur, affilié à la CGT-éducation, partage les craintes d’un « pouvoir qui n’écoute pas, qui fait semblant de concerter et applique des décisions déjà prises ».
Salaires et retraites figurent en tête des préoccupations. « On risque de se retrouver dans la rue pas mal de fois », redoute Henri Ferrer, 59 ans, agent dans la grande distribution. Pour le père de Jérémy, ce 1er-Mai serait un prélude à « une année compliquée ».
Un peu plus loin, Louis Aujogue, 78 ans, s’apprête à participer à son quarante-huitième 1er-Mai. Le retraité des transports en commun lyonnais est surtout « très inquiet de la montée du racisme et de la xénophobie ». Il a dû se résoudre à voter Emmanuel Macron. « Il a fallu faire barrage en contradiction avec tout », soupire le syndicaliste CGT. En espérant que « le président n’en profite pas pour faire de la casse sociale ».
Richard Schittly Lyon, correspondant le monde et Dogan Presse
Photo: CGT