Yémen : Í peine commencée, la trêve déjÍ rompue
Entré en vigueur une minute avant minuit le 19 octobre, le cessez-le-feu a été rompu par les deux parties : la coalition militaire saoudienne et les houthistes.
Quelques heures, c’est le temps qu’aura duré la trêve de trois jours qui a débuté jeudi 20 octobre. Négocié trois jours plus tôt par les Nations unies, ce cessez-le-feu a été rompu par les deux parties du conflit.
La coalition militaire emmenée par l’Arabie saoudite a fait état de tirs de roquette sur le territoire saoudien. Des civils ont été blessés par ces tirs qui ont touché les provinces de Djazan et Najrane, dans le sud du royaume, écrit la coalition dans un communiqué.
Reçu par son homologue américain, John Kerry, le ministre des affaires étrangères saoudien, Adel Al-Jubeir, a condamné « cent cinquante» violations de la trêve instaurée depuis mercredi à 22 h 59 (heure de Paris) et une « escalade de la violence » par les insurgés houthistes contre qui Ryad se « réserve le droit de (se) défendre ».
Les houthistes disent pour leur part avoir lancé des attaques contre des bases militaires saoudiennes ces deux derniers jours et que jeudi un bombardement de la coalition a tué trois civils dans la province de Saada.
Première nuit sans bombardements
Prévu pour une durée de soixante-douze heures, le cessez-le-feu a pris effet une minute avant minuit mercredi soir. Il a toutefois permis à la capitale, Sanaa, de connaître sa première nuit sans bombardements aériens depuis plus de trois mois.
La coalition militaire formée par l’Arabie saoudite a promis de respecter le cessez-le-feu à condition que ses ennemis fassent de même et permettent l’acheminement d’aide humanitaire dans les zones de combat.
La guerre au Yémen a fait au moins 10 000 morts. De précédents cessez-le-feu n’ont tenu que quelques jours mais ont contribué à une baisse dans l’intensité des combats.