Grève : un vol sur cinq annulé samedi matin à Roissy - Charles-de-Gaulle


Grève : un vol sur cinq annulé samedi matin à Roissy - Charles-de-Gaulle, un nouveau préavis déposé pour le premier week-end des vacances scolaires

Les salariés du Groupe ADP réclament des augmentations de salaire de 6 %, rétroactives au 1er janvier, tandis que la direction propose 4 % au 1er juillet, selon les syndicats.

Les compagnies aériennes ont dû annuler des dizaines de vols samedi 2 juillet au matin, à l’aéroport de Roissy - Charles-de-Gaulle, en raison de la poursuite d’une grève des pompiers, a annoncé la direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Ces annulations ont touché un vol sur cinq entre 7 heures et 14 heures samedi au départ ou à l’arrivée de Roissy, contre un vol sur six jeudi et vendredi. Soit 150 vols supprimés sur 1 300, selon un porte-parole du Groupe ADP. La situation sur place samedi matin était « conforme à ce qui a été annoncé », selon un porte-parole du Groupe ADP, le gestionnaire des aéroports de Paris. Il a ajouté que la situation devrait s’améliorer dans l’après-midi, même si des annulations liées à des problèmes d’exploitation sont toujours possibles. L’autre grand aéroport de la région parisienne, Orly, n’est pas affecté.

Les pompiers ont levé leur préavis pour le reste du week-end. La DGAC et ADP prévoient désormais un dimanche sans perturbation.

Nouveau préavis pour le premier week-end des vacances

Selon Daniel Bertone, le secrétaire général de la CGT du Groupe ADP, de nouveaux préavis ont cependant été déposés pour le week-end prochain, le premier des vacances scolaires d’été, au cours duquel est traditionnellement observé un pic de fréquentation.

Selon le syndicaliste, les salariés réclament 6 % de revalorisation avec effet rétroactif au 1er janvier pour compenser l’inflation. La direction, qui n’a pas confirmé les chiffres, a proposé 4 % au 1er juillet, a-t-il affirmé.

Le mouvement de grève a déjà perturbé le trafic aérien vendredi. La DGAC avait demandé aux compagnies d’annuler préventivement 17 % des vols à l’arrivée ou au départ de Roissy - Charles-de-Gaulle vendredi matin. Ce jour-là, les soldats du feu ont été rejoints par d’autres salariés d’ADP et de sous-traitants dans le cadre d’un mouvement intersyndical et interprofessionnel.

« Depuis la crise du Covid, il y a pas mal de collègues qui ont été licenciés. On se retrouve à faire le travail de trois personnes », a témoigné vendredi Anissa Belabbas, régulatrice, salariée d’Alyzia (Groupe 3S) et représentante CGT. « On demande une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail. Il nous faut des gens qui connaissent le métier. Sinon on vous demande des cadences plus importantes », a-t-elle ajouté.

« On est déjà à 6 % d’inflation, à la fin de l’année, ça sera combien ? La bataille ne fait que commencer (…). La seule garantie qu’on peut avoir, c’est indexer les salaires sur les prix », a lancé un délégué syndical CGT d’ADP avant le début d’une manifestation de quelque 300 personnes entre les terminaux.

Restructuration

A l’appel d’une intersyndicale FO-CGT-CFE-CGC, un préavis de grève a également été déposé de vendredi à lundi à l’aéroport Marseille-Provence, mais sa direction ne prévoyait ni annulation ni retard, des personnels ayant été réquisitionnés par arrêté préfectoral.

Les grévistes dénoncent une restructuration visant, selon le délégué syndical FO Olivier Traniello, à « diminuer drastiquement le personnel (…) alors qu’on revient à un trafic de 2019, voire supérieur, avec des équipes qui ne sont plus prêtes et armées pour y faire face ». Ils protestent aussi contre des diminutions de primes.

Le Groupe ADP, touché, comme l’ensemble du secteur aérien, par la pandémie, a lancé un plan de départs volontaires et de réductions de salaires, assorties de la promesse d’un retour au même niveau de traitement une fois le trafic revenu au niveau d’avant la crise, ce qui est partiellement le cas.


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