Inondations en Colombie: le bilan révisé Í 200 morts
Après le déferlement d'une terrible coulée de boue dans la ville de Mocoa, dans le sud du pays, le nombre de victimes a été ramené à 200 morts. Le président colombien s'est immédiatement rendu sur les lieux.
Ponts, maisons, voitures... Tout a été emporté et près de 200 personnes ont trouvé la mort dans la ville de Mocoa, dans le sud de la Colombie, après le déferlement dans la nuit de vendredi à samedi d'une terrible coulée de boue, due à de fortes pluies.
'Il y a 200 morts et 203 blessés dans 17 quartiers affectés. Nous n'avons pas encore le nombre total de disparus. C'est le bilan officiel établi à cette heure par les organismes de secours dans la zone', a déclaré un porte-parole de la Croix-Rouge, en expliquant que la différence avec le précédent bilan de 234 morts était dûe à une confusion lors de l'identification des cadavres.
La France 'prête à répondre à toute demande d'assistance'
Le président colombien Juan Manuel Santos qui s'est rendu sur place a déclaré l'état de 'calamité publique' pour 'accélérer' les secours. La France, l'Union européenne, l'Allemagne, l'Espagne, le Brésil, l'Équateur et le Venezuela, parmi d'autres, ont exprimé leur solidarité.
Le président François Hollande a, de son côté, exprimé samedi soir 'la solidarité et la sympathie de la France face à la terrible tragédie de Mocoa', ajoutant que la France était 'prête à répondre à toute demande d'assistance' de la Colombie.
'Les terribles conséquences des dérèglements climatiques montrent combien la mobilisation de toutes les nations est nécessaire', a estimé le chef de l'État dans un communiqué transmis par l'Elysée.
Images impressionnantes
Les images de cette ville de 40.000 habitants, privée d'électricité et d'eau courante, sont impressionnantes : rues envahies de boue, militaires récupérant des enfants dans les décombres, voitures détruites et déchets partout.
La tragédie s'est produite vers 23h30 vendredi à la suite du débordement des rivières Mocoa, Mulato et Sangoyaco, situées en surplomb de la ville, et qui ont provoqué une 'grande coulée' de boue, a précisé l'armée de terre dans un communiqué. L'eau mêlée à la boue et à des 'matériaux' divers a alors envahi les rues, selon M. Urueña. Elle a emporté des maisons, des véhicules, des arbres et détruit au moins deux ponts, a ajouté l'armée, qui a détaché des soldats pour participer aux secours.
'Une tragédie sans précédent'
'C'est une tragédie sans précédent, il y a des centaines de familles que nous n'avons pas encore retrouvées, des quartiers entiers disparus', a déclaré la gouverneure du Putumayo, Sorrel Aroca, à W Radio. De fortes pluies dues au phénomène climatique El Niño, affectent depuis plusieurs semaines la région andine du nord-ouest de l'Amérique latine, provoquant d'énormes inondations. Il y a dix jours, c'est au Pérou que des pluies diluviennes se sont abattues, faisant 101 morts et laissant plus de 900 000 personnes sinistrées.
Face à l'ampleur du drame, le président Juan Manuel Santos s'est immédiatement rendu sur les lieux, accompagné notamment des ministres de la Défense, de la Santé et de l'Environnement.
'La situation à Mocoa est dramatique. Nous appelons à la solidarité de toute la Colombie', a de son côté tweeté le vice-ministre de l'Intérieur, Guillermo Rivera.
'On ne sait pas quoi faire'
'Il y a beaucoup de gens dans les rues, beaucoup de maisons détruites', a raconté Hernando Rodriguez, un retraité de 69 ans, contacté par l'AFP. Selon le sexagénaire, la population 'ne sait pas quoi faire' car elle n'a pas été préparée à une telle catastrophe. 'On commence à peine à prendre la mesure de ce qui nous est arrivé'.
Une équipe de crise a été mise en place avec les autorités locales et environ 150 autres personnes, dont des militaires, des policiers et des secouristes qui participent aux opérations de recherche des disparus et au dégagement des décombres.
LEXPRESS avec AFP