Les déplacements des commandants militaires US Í  Bahreͯn et en Jordanie : les enjeux ?

Le général Mark Milley, commandant en chef de l'armée de Terre américaine a rencontré, le dimanche 19 août, à Amman, le roi de Jordanie Abdallah II. Il a également rencontré Mahmoud Abdelhalim Farihat, le chef d'état-major de l'armée jordanienne. Trop de branle-bas de combat alors que de multiples informations faisaient état d'un accord secret Moscou/Washington au sommet de Helsinki, lequel aurait du sonner la fin de la présence US en Syrie, la fin du projet du démembrement syrien. Les Américains ne quitteront pas la Syrie où ils cherchent à en découdre avec l'axe de la Résistance.

La semaine dernière, le commandant de la 5e flotte de la marine américaine avait rencontré, le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa.

Objectifs des rencontres

Outre les questions liées aux relations bilatérales, d’autres intérêts importants sont en jeu. Ces déplacements peuvent être motivés par les récentes évolutions régionales, dont et notamment en Irak et en Syrie, lesquelles ne satisfont guère les intérêts américains.

Les États-Unis qui cherchaient à renverser le gouvernement légitime syrien via les groupes terroristes qu’ils soutenaient militairement et financièrement, n’ont pas gain de cause. N'empêche que tout est permis pour saper la reprise par l'armée syrienne des derniers carrés encore aux mains des terroristes soutenus par Washington.

En ce qui concerne les évolutions syriennes, le gouvernement américain cherche à saper les réalisations de l’armée syrienne et de ses alliés sur le front de la lutte anti-terroriste. Dans ce cadre, la Jordanie occupe une place de choix.

La position géographique de la Jordanie, située entre Israël, la Syrie, l’Irak et l’Arabie saoudite, renforce son intérêt pour les Occidentaux. Ayant des frontières communes avec la Syrie, la Jordanie ne pourrait être ignoré dans toute évolution à venir. Pendant sept ans de guerre contre l'armée et l'État syrien, la Jordanie a offert son territoire aux terroristes et à leurs commanditaires qui s'en sont servis à titre de base-arrière. 

Depuis la victoire de l'armée syrienne dans le sud et la reprise de Deraa, les agissements militaires américains se sont intensifiés du côté jordanien des frontières. Pressée de toute part, la Jordanie a des comptes à rendre aux Américains pour avoir, sous l'auspice russe, neutralisé les terroristes qui agissaient contre Damas et ouvert ainsi le point de passage frontalier stratégique de Nassib. La Jordanie abrite des bases militaires US et elle ne peut continuer à agir indépendemment.

Une guerre par procuration au Moyen-Orient

Face à la victoire militaire syrienne, les généraux américains ont donc changé de stratégie. Il s'agit désormais pour les USA de réactiver leurs bases militaires dans la région afin de contrer la montée ne puissance non seulement de la Russie mais aussi de l'axe de la Résistance qui via la victoire militaire de l'armée syrienne, a réussi à imposer une nouvelle équation de force au Moyen-Orient.

À cette fin, les bases militaires américaines chez les monarchies arabes régionales, dont la Jordanie et Bahreïn reviennent en force au centre des intérêts des Américains. Ce sont des sites qui constituent des garanties assurant la survie des monarques et par conséquent, ils devront devenir opérationnels quand les USA le désirent. Les bases américaines devront se réarmer donc contre l’axe de la Résistance à tout moment.

Ce n’est pas bizarre si le porte-parole de la soi-disant coalition internationale anti-terroriste sous commandement américain, le colonel Sean Ryan, a insisté dimanche, le 19 août, devant les journalistes à Abou Dhabi, sur la poursuite de la présence militaire américaine en Irak de l’après Daech.

« Après la défaite militaire de Daech, les États-Unis resteront en Irak pour rétablir la stabilité » a-t-il lancé à la presse.

En réalité ce que visent les Américains dans la région n’est pas le terrorisme mais l’axe de la Résistance qui s’oppose à leur hégémonie.  


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