Luca : Aventures à l’italienne

Ah le soleil d’une petite ville côtière de l’Italie. Un endroit pittoresque avec sa place centrale, son vendeur de glace, les bancs où se retrouvent les anciens veillant sur la jeunesse italienne. Luca ne connaît pas tout ça, mais il va le découvrir dans une aventure digne des légendes de monstres marins. Made in Pixar bien sûr. Andiamo !

Luca fait partie de ces films Pixar qui transportent le spectateur non seulement dans un univers, mais aussi dans un lieu. Après la French touch de Ratatouille, la fiesta mexicaine de Coco, Luca offre un voyage en Italie. Ce 24e film du studio à la lampe de bureau est, d’ailleurs, réalisé par Enrico Casarova. Un réalisateur italien concepteur de storyboard et de décors d’arrière-plan. Il a travaillé sur plusieurs Pixar, dont Ratatouille, Coco ou Toy Story 4. Un savoir-faire qui fait de Luca, un bel hommage à la dolce vita italienne. Un arrière-plan idéal pour que les personnages puissent atteindre les spectateurs.


L'insouciance des vacances

La magie des films Pixar est difficile à définir. Une chose est sûr, les personnages en sont un élément clé. Luca, du nom du personnage principal, parvient, une fois de plus, à mettre ses protagonistes et leurs émotions au centre du récit. Au cœur de ces références italiennes des années 50, le spectateur fait la connaissance de Lucas, Alberto, Giulia, Ercole et les autres. Luca est un jeune monstre marin qui rêve de s’évader. Sortir de son quotidien pour aller vers l’aventure de l’inconnu. Pas question ici de rester dans le milieu marin, mais de découvrir le monde des hommes.

Quoi de mieux pour cela que de se transformer en jeune garçon une fois au sec sur la terre ferme. Dès lors, le film part dans un récit initiatique d’un héros qui découvre l’expérience de la vie. Avec l’insouciance, les hésitations puis l’enthousiasme des premières fois surtout en amitié puisque Luca n'est, finalement, jamais seul. «Je voulais capturer une vraie connexion, ce moment délicat à l'adolescence où on se cherche. L'amitié est précieuse car l'autre nous encourage à surpasser nos peurs et chasser nos rêves», évoque Enrico Casarosa aux journaliste du Figaro.

Une œuvre cinématographique
Un récit qui paraît presque ordinaire et pour le moins habituel chez Pixar. Et pourtant. Chaque personnage a sa personnalité propre et surtout son évolution. À commencer par le héros. Le Luca du début n’est plus le même à la fin du film. Et c’est finalement le chemin parcouru qui fait la magie du film. Car si Luca est un film d’animation pour le jeune public, il ne déroge pas à la règle. Celle qui veut que par le biais d’une ambiance, d’un personnage ou d’une seule scène parfois, le film attrape le spectateur, grand ou petit, pour ne plus le lâcher.

C’est toujours la même chose quand un adulte est devant un Pixar. Au début, l’idée d’être trop vieux pour ça plane. Le film arbore, en effet, une naïveté enfantine qui est bien plus présente que sur Soul par exemple. Mais la poésie finit, encore une fois, par prendre le dessus au fil des minutes. Par un sentiment, une émotion ou juste un sourire, Luca parvient encore à s’adresser aux petits et aux grands.

Luca est à l’image de ses aînés chez Pixar, un divertissement qui ne manque ni de rebondissements ni de profondeur. Un long métrage d’une qualité visuelle incontestable qui parvient à faire passer des émotions à travers l’écran. D’ailleurs, la seule faute du film, c’est la taille de l’écran. Le choix de la diffusion sur Disney + est une incompréhension et surtout une erreur. Luca est une œuvre cinématographique. Un film qui arrive à transmettre des émotions aux spectateurs doit pouvoir être projeté en salles pour exploiter tout son potentiel. Celui qui a privé Luca de cette chance… allora, é uno stupido.

Par François Bour


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